Kate Middleton a terminé sa chimiothérapie. Une bonne nouvelle, qui veut aussi dire qu’elle va reprendre ses fonctions. Et ça, ça m’inquiète déjà. Parce que ne m’en voulez pas, mais je n’ai pas du tout envie de retrouver la princesse.

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La prochaine sortie publique de Kate Middleton m’angoisse déjà. N’attrapez pas ma veste, ce n’est pas que j’ai une dent contre la princesse de Galles. Au contraire. Même si je ne suis pas une adepte de son style première de la classe et que je cherche désespérément un peu d’aspérité dans ce portrait trop parfait (ce n’est pas de la jalousie promis), j’éprouve une sorte de tendresse pour elle. Pas pour ce qu’elle apporte à la monarchie. Pas non plus pour son travail pour la petite enfance. Encore moins pour l’épouse sans défaut qu’elle est pour William ou la mère poule que ses enfants ont. Non. C’est plutôt pour ce qu’elle traverse.

Son cancer, bien sûr. Mais surtout la pression constante qui pèse sur ses frêles épaules. Forcément choquée par l’annonce de sa maladie, comme toute bonne journaliste people qui se respecte, j’aurais aimé qu’on lui fiche la paix. Une paix royale nécessaire pendant ces mois sombres et angoissants. Elle l’avait même demandé, expliquant désespérément avoir besoin d’un peu d’intimité alors qu’elle entamait un protocole de chimiothérapie préventive éprouvant. Mais non, impossible d’être tranquille au royaume de Kate. Retirée bien loin des objectifs des paparazzis et des oreilles curieuses des tabloïds, la princesse n’a pourtant jamais été aussi présente. Contre son gré vous l’aurez compris.

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crédit photo : Bestimage

Malgré elle, Kate Middleton a suscité une curiosité malsaine

Ca ne vous a pas gênés, vous, de voir que certains se bousculaient au portillon pour obtenir leur moment de gloire à la télé ? De les voir se faire mousser en direct sur un sujet qu’ils ne maîtrisaient pas vraiment ? Obligée de briser le silence pour faire taire des rumeurs odieuses. Obligée de se mettre en scène sans maquillage – parce que certains auraient forcément trouvé bon de la critiquer pour du mascara – dans un jardin fleuri pour dire que oui, elle, Kate Middleton, future reine d’Angleterre, se battait contre le cancer. Que oui, elle allait devoir être soignée. Comme des milliers de gens. Mais elle n’est pas n’importe qui.

Et alors que les malades ont davantage l’habitude de voir les regards détournés d’eux, elle a attiré sur elle une sorte de lumière nauséabonde. Une espèce de curiosité malsaine, d’intérêt pervers. Et je me mets dans le tas. Moi aussi j’ai foncé voir ses dernières photos à la recherche d’un indice sur sa maladie. A zieuter les apparitions de William en espérant qu’il donne de ses nouvelles. (Spoiler : évidemment il n’allait pas dire que son épouse souffrait, que la mère de ses enfants avait des tuyaux dans le corps et qu’il avait peur pour l’avenir). Moi aussi j’ai voulu savoir de quel type de cancer elle souffrait, depuis combien de temps, si elle allait s’en sortir.

Un tableau trop parfait pour être vrai

Et ça m’a dégoûtée. Mince, on ne parle pas d’un règlement de compte entre deux célébrités touchées dans leurs ego. Non, là il n’y avait pas de raison de vouloir tout savoir, de ne rien rater de ses examens, de sa chimio et de ses symptômes. Kate Middleton, je ne la connais pas. Qui suis-je pour exiger l’accès à son dossier médical ? Personne. Et hormis William, George, Charlotte, Louis, Charles III, les membres de la Couronne et ses médecins, personne n’a à savoir comment s’est passée sa lutte.

Mais pour assouvir la soif toxique du public (et de moi-même), la princesse a dû sortir de l’ombre. Forcée de se plier aux desiderata d’une institution où on ne laisse rien paraître. D’abord à Trooping the Colour, l’événement à ne pas manquer chez les Royals. Qu’importe la maladie, il lui fallait être là. Souriante comme toujours. Elégante, comme toujours. Bien maquillée et coiffée, comme toujours. Complice avec ses proches. Comme toujours. Comme si son cancer n’avait finalement rien changé. A Wimbledon ensuite, où sa robe violette et sa complicité avec Charlotte ont fait les choux gras. Bien futile… Des apparitions pour montrer que tout va bien et pour rassurer la foule inquiète.

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Leave Kate Middleton alone !

Le pompon : sa vidéo d’annonce de la fin de sa chimiothérapie, sorte de spot de pub pour parfum tournée en pseudo sépia pour ajouter du drame au drame. Filmée en mode hollywoodien, sûrement pensée par des communicants en image, cette vidéo n’avait rien de spontané. Comme si Kate Middleton n’avait rien de mieux à faire que de se balader cheveux au vent dans les champs… L’essentiel, c’est que son traitement soit terminé. Que sa vie va pouvoir reprendre son court. L’heureuse finalité fera sûrement moins bien vendre que si elle avait succombé.

Alors ne m’en voulez pas mais je n’ai pas hâte qu’elle réapparaisse en public. Je n’ai pas hâte de la voir joué le rôle pour lequel elle a signé quand elle a épousé William. Pas hâte de savoir quel chapeau elle a choisit (de Philippe Tracey je le parie) ou la belle robe qui lui ira à ravir. Non, je n’ai vraiment pas hâte de la retrouver.